Soutenance de thèse d'Aliénor Golvet

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Aliénor Golvet, doctorante au sein de Sorbonne Université dans l'école doctorale Informatique, Telecom et électronique  (EDITE) de Paris a effectué sa recherche intitulée "Systèmes musicaux distribués : design d’outils en web pour la recherche et la pratique artistique » au laboratoire STMS (Ircam - Sorbonne Université - CNRS - Ministère de la Culture), au sein de l'équipe Interaction Son Musique et Mouvement, sous la direction de Frédéric Bevilacqua, responsable d’équipe et Benjamin Matuszewski co-encadrant.

La soutenance aura lieu en anglais, en salle Stravinsky à l’IRCAM  Mercredi 18 décembre 2024.

Elle sera enregistrée sur You tube : https://youtube.com/live/lg7542pMrN0

Le jury sera composé de :

  • Michel BUFFA, Université Côte d'Azur, Rapporteur
  • Anna XAMBÓ, Queen Mary University of London, Rapportrice
  • Alain BONARDI, Université Paris 8, Examinateur
  • Ariane STOLFI, Universidade Federal do Sul da Bahia, Examinatrice
  • Frederic BEVILACQUA, IRCAM, STMS Lab, Directeur de thèse
  • Benjamin MATUSZEWSKI, IRCAM, STMS Lab, Co-encadrant de thèse

Résumé : 

Systèmes musicaux distribués : design d’outils en web pour la recherche et la pratique artistique

L'objet d'étude principal de cette thèse sont les systèmes musicaux distribués co-localisés qui peuvent être décrits comme des systèmes composés d'appareils hétérogènes interconnectés via un réseau et capables d'échanger des données et des informations pour produire du son à des fins musicales. Nous étudions spécifiquement les systèmes dits co-localisés dans lesquels les interactions avec ces systèmes ont lieu dans un même espace physique. En tant que telle, cette thèse s'inscrit dans l'héritage direct d'un ensemble de travaux qui ont abordé la mise en œuvre technique et le potentiel artistique des réseaux informatiques pour la création musicale. Plus particulièrement, elle s'appuie sur le cadre conceptuel et technique mis en œuvre dans des projets de recherche antérieurs sur l'interaction musicale collective médiatisée par les technologies web et mobiles.

Tout d'abord, sur le plan technique, nous avons contribué à l'intégration de dispositifs embarqués dans de tels systèmes distribués. Deuxièmement, nous avons envisagé l'utilisation de systèmes distribués par des « utilisateurs experts » tels que des chercheurs, des compositeurs et des musiciens. Notre travail se base sur une approche de design de type recherche-projet et interdisciplinaire pour étudier 1) les affordances et les possibilités offertes par ces systèmes distribués dans l'écosystème de la création musicale, 2) l'écosystème matériel des technologies nécessaires pour le soutenir, 3) les méthodologies nécessaires pour leurs conception et 4) son appropriation par des utilisateurs experts et son intégration dans des pratiques musicales déjà existantes avec leurs pratiques (logiciels et matériel compris) déjà établies.

Ces questions sont explorées à travers une variété de projets qui utilisent différentes méthodologies et perspectives de design, et impliquent des collaborations avec des chercheurs et des artistes à différents stades du processus de conception. Ces projets comprennent A3PM, une application conçue pour soutenir une méthodologie expérimentale en musicologie empirique et utilisée dans divers projets de recherche ; Koryphaios, un logiciel de composition musicale pour ensembles distribués d'appareils intégré dans l'environnement Max/MSP que nous avons conçu en collaboration avec le compositeur Luciano L. Barbosa ; Simone un instrument distribué pour l'improvisation collective que nous avons utilisé dans des ateliers expérimentaux pour étudier son appropriation par des groupes d’utilisateur et les formes d’interaction en réseau qui en ont émergé; Simone Solo un instrument qui utilise des sources sonores distribuées et contrôlées par un seul instrumentiste que nous avons conçu dans le cadre d'une collaboration à long terme avec l'artiste Jean-Brice Godet ; et la création par l’autrice de Quasimodots, une pièce musicale pour 40 ordinateurs Raspberry Pi équipés de microphones. À travers ces projets, nous avons observé l'émergence de nouvelles pratiques de travail dans des contextes de recherche et artistiques, de nouvelles méthodes de composition ou de performance et de nouveaux types d'interaction collective.

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